Accueil » Nos ressources » Passer de la voiture au vélo : aides de l’état et des villes
De plus en plus de Françaises et de Français décident de passer de la voiture au vélo. Et ce changement prend tout son sens pour de nombreuses raisons :
Si certaines personnes n’ont eu aucun mal à adopter le vélo comme moyen de transport principal, d’autres sont encore hésitantes. Pour encourager les usagers à passer au vélo, l’Etat et les collectivités locales mettent en place un certain nombre de mesures incitatives.
Comment le gouvernement incite les usagers de la route à passer de la voiture au vélo ? De quelles aides pouvez-vous bénéficier si vous souhaitez passer de l’automobile à la bicyclette ?
Le passage de la voiture au vélo peut se faire de diverses façons :
Mais selon la situation de chacun, le passage de la voiture au vélo peut être plus ou moins difficile. Bien évidemment, pour quelqu’un qui habite dans une ville avec de bons aménagements cyclables,un réseau de transports en commun bien desservi, il est beaucoup plus facile de sauter le pas. Contrairement à, quelqu’un qui habite en périphérie ou dans une ville mal aménagée pour les deux-roues.
Beaucoup d’automobilistes ont du mal à imaginer quitter le confort de leur voiture le matin pour aller au travail. Pour eux, faire le même trajet en vélo rime avec le froid, les intempéries, les risques de pneus crevés et de retards…
En réalité, ces personnes perdent un temps considérable dans les embouteillages. Elles contribuent également à la pollution de l’air.
Faire le même trajet à vélo améliorerait leur quotidien de façon significative.
Parfois, il suffit d’un coup de pouce pour motiver les personnes hésitantes à laisser leur voiture pour passer au vélo.
Dans cet article, nous allons regarder de plus près les différents programmes que l’État et les collectivités mettent en place pour inciter les usagers à passer de la voiture au vélo.
Ensuite, nous ferons un tour d’horizon des différents avantages que nous avons en France à passer de la voiture au vélo. Si vous avez envie de réduire vos trajets en voiture au profit du vélo, ou de revendre celle-ci mais que vous hésitez encore, vous trouverez dans cet article quelques arguments de poids qui vous aideront peut-être à sauter le pas !
Le plan vélo et mobilités actives est un programme présenté par le Gouvernement français le 14 Septembre 2018 dans le but de promouvoir l’adoption du vélo et en faire un mode de transport à part entière.
L’objectif du plan vélo : passer de 3% de trajets en vélo à 9% d’ici 2024. Un excellent plan qui ne manque certainement pas d’ambition. Mais quelles sont les mesures proposées par le gouvernement pour tripler les trajets à vélo ?
Concrètement, le plan vélo repose sur 3 grands axes :
Ce volet du plan vélo traite principalement :
Les zones de circulation apaisée regroupent 3 types de zone : les zones 30, les aires piétonnes et les zones de rencontre. Dans ces lieux, le code de la route est adapté à la réalité de la vie urbaine, avec des règles particulières comme le droit pour les piétons de circuler sur la chaussée ou l’abaissement de la vitesse maximale autorisée. Le but de ces zones est de faire cohabiter de manière plus apaisée les différents usagers.
Pour stimuler le développement des aménagements cyclables à travers la France, le plan vélo prévoit différentes aides pour les collectivités.
Il existe par exemple un fonds national de 350 M€ pour soutenir les projets de création d’itinéraires cyclables au sein des collectivités.
Le programme AVELO de l’ADEME a pour but d’aider les territoires à développer l’usage du vélo comme mode de déplacement au quotidien.
Pour cela, l’ADEME finance des études pour aider les collectivités à créer des stratégies de développement d’aménagements cyclables. Elle cofinance l’expérimentation de services vélo (location/prêt, ateliers de réparation, vélo école, etc) et propose de l’accompagnement pour le lancement de campagnes de communication.
A travers ce programme, l’ADEME a déjà soutenu 217 territoires depuis 2019, pour un montant de 15 M€. Un deuxième programme AVELO2 est prévu et a pour objectif de soutenir 400 territoires sur la période 2021-2023.
Le risque de vol est un frein pour de nombreuses personnes qui souhaitent passer de la voiture au vélo. Quoi de plus dépitant que de vous faire voler votre vélo alors que vous avez décidé de l’utiliser comme mode de transport principal ?
Pour lutter contre le vol, le plan vélo prévoit le financement d’abris vélo sécurisés situés près des gares. Autre mesure mise en place, l’identification est désormais obligatoire pour tout vélo neuf vendu depuis le 1er Janvier 2021 (ou vélo d’occasion vendu par un commerçant depuis le 1er Juillet 2021). Grâce au numéro d’identification, il est possible de contacter le propriétaire d’un vélo retrouvé à la suite à un vol.
Il s’agit cependant d’un processus très complexe. Les cyclistes qui retrouvent effectivement leur vélo grâce au code d’identification sont très rares. D’où l’importance de financer des infrastructures préventives contre le vol, comme des abris vélos sécurisés.
Afin d’améliorer la lutte contre les vols, La Ruche à Vélos propose également des systèmes de parking 100% sécurisé.
Le plan vélo prévoit également le développement de stationnements sécurisés pour les vélos dans les espaces et bâtiments publics. Mais également lors de construction de bâtiments d’habitation, de lieux de travail ou de bâtiments commerciaux.
Il existe plusieurs formes d’incitation financière au sein du plan vélo pour encourager les particuliers à adopter la bicyclette pour leurs trajets au quotidien.
En remplacement de l’indemnité kilométrique vélo, le forfait mobilité durable est une aide de 600 euros maximum par an pour les employés du secteur privé et de 200 euros maximum par an pour les employés du secteur public.
Mis en place depuis le 10 Mai 2020, le forfait mobilités durables consiste pour les employés : la prise en charge par leur employeur des frais de transports personnels. Cela entre le domicile et le lieu de travail pour certains modes de transport éco-responsables, dont le vélo classique ou électrique.
L’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) est un excellent tremplin pour passer de la voiture au vélo. En effet, les vélos électriques demandent beaucoup moins d’effort physique. Cela peut être un obstacle important au passage de la voiture au vélo, surtout si vous avez de nombreuses montées sur votre chemin pour vous rendre au travail.
Si vous voulez passer au vélo à assistance électrique, sachez que vous pouvez (sous conditions de ressources) bénéficier du bonus écologique ou bonus vélo.. Cela va de même pour l’achat d’un véhicule motorisé peu polluant.
L’aide est accordée sous condition de bénéficier également d’une aide au niveau local. Le montant de la subvention est identique à celle accordée par la collectivité locale, dans la limite de 200€ maximum.
Selon votre lieu de résidence, vous avez donc la possibilité de bénéficier de plusieurs centaines d’euros d’aides pour l’achat d’un VAE. Un coup de pouce non négligeable pour celles et ceux qui envisagent le vélo électrique pour remplacer leur automobile.
Pour obtenir l’aide, vous devez être majeur, domicilié en France et vos ressources de l’année précédent l’achat du vélo devront être inférieures à 13 489€. (ligne revenu fiscal de référence sur votre avis d’impôt). D’autre part, il doit s’agir de l’achat d’un vélo neuf.
Enfin, pour pouvoir prétendre au bonus VAE, vous devrez également bénéficier d’une aide de la part d’une collectivité territoriale pour le même vélo. Vous pouvez trouver plus de détails sur la page dédiée du site du gouvernement : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35475
Depuis le 26 Juillet 2021, la prime à la conversion (aide incitant à changer une voiture ancienne polluante pour un modèle plus récent et moins polluant) est étendue à l’achat d’un vélo à assistance électrique. Concrètement, si vous mettez un ancien véhicule diesel ou essence polluant à la casse, vous pouvez bénéficier de cette prime pour financer une partie du prix d’achat d’un vélo électrique.
La voiture ou l’utilitaire remis au rebut doit répondre à certaines conditions :
Le montant de la prime à la conversion est de 40 % du prix d’achat, dans la limite de 1 500 €. Encore une aide très importante et un facteur décisif pour les personnes hésitantes à troquer leur vieille voiture polluante pour un vélo électrique tout neuf.
Autre bonne nouvelle : la prime à la conversion est cumulable avec le bonus vélo !
En conclusion, les mesures incitatives pour l’adoption du vélo ne manquent pas. Entre :
En espérant que ces mesures auront l’effet escompté et que nous verrons une adoption massive du vélo dans les années à venir.